Les maladies chroniques touchent un nombre croissant de personnes et impactent profondément la qualité de vie des patients. Pourtant, leur définition reste souvent floue. Dans cet article, nous démystifions la maladie chronique, sa définition, ses principales caractéristiques, symptômes, en donnant des exemples courants et les implications pour ceux qui en souffrent. Plongeons ensemble dans l’univers des maladies chroniques pour en saisir tous les aspects essentiels.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) donne une définition de la maladie chronique en s’appuyant sur trois critères :
D’année en année, le nombre de cas de malades chroniques va croissant à travers le monde. Certains facteurs de risque tels que l’âge, le sexe, la constitution génétique ne peuvent être modifiés. D’autres, en revanche, liés au comportement, font l’objet de campagnes de prévention récurrentes : attention portée à son alimentation, pratique régulière d’une activité physique, consommation d’alcool, de tabac…
Voici la définition d’une maladie chronique selon le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) : « une maladie chronique est un état pathologique de nature physique, psychologique et/ou cognitive. »
Il s'agit d'une maladie qui affecte par exemple les organes, le psychisme ou les processus mentaux sur une période plus ou moins longue ; une fois la maladie installée, les chances de la voir disparaître sont minces.
Une prise en charge du patient est obligatoire : il a besoin de soins, d’un traitement, de médicaments, d’un accompagnement thérapeutique avec suivi sur le long terme, d’un appareillage spécifique, d’aide humaine, selon les cas.
La vie de tous les jours s’en voit bouleversée et elle doit être repensée ; l’objectif étant de faciliter au maximum le quotidien du malade, de le soutenir et de l’écouter.
Si la maladie n’est pas prise à temps, pas prise au sérieux, les complications peuvent s’avérer très graves voire mortelles.
Il s’avère difficile de proposer une liste de symptômes catégoriques dans le cas des maladies chroniques, puisque ces derniers varient en fonction de la pathologie.
Le patient peut souffrir de symptômes visibles, qui d’une certaine manière facilitent la prise en compte de sa situation d’un point de vue extérieur. Les symptômes peuvent aussi être invisibles.
Les personnes qui souffrent de maladies chroniques invisibles sont souvent confrontées à deux écueils : dans la mesure où rien ne transparaît, l’entourage proche ou plus éloigné peut avoir du mal à comprendre la souffrance, à la percevoir. Le malade lui-même peut en arriver, au cours de phases de répit, à oublier sa maladie, à ne plus être vigilant sur son état, à ne pas assez se ménager.
Parfois, les symptômes sont permanents, avec ou sans douleurs ; parfois, ils sont jugés « intermittents ». On parle alors de poussée, de crise dans la maladie.
Dans le meilleur des cas, la maladie ne diminue pas physiquement le patient, il ne se retrouve pas handicapé dans ses gestes du quotidien et garde son autonomie. D’autres fois, en plus du diagnostic, du choc causé par l’annonce, des contraintes induites, la personne qui souffre d’une maladie chronique perd sa mobilité, doit se déplacer dans un fauteuil roulant, marcher avec une canne, avoir en permanence un appareil respiratoire avec elle, par exemple.
La maladie chronique n’entraîne pas toujours de douleurs physiques. Psychologiquement en revanche, on se doute que le processus d’acceptation et de réadaptation n’est pas simple.
L’hypertension artérielle (HTA) est la maladie chronique invisible la plus répandue en France. Elle se caractérise par une élévation de la pression dans les artères. On comptait 17 millions de Français de plus de 18 ans concernés en 2023. Elle touche un peu plus les hommes que les femmes et certains facteurs de risque font le terreau de cette pathologie : alimentation riche en sel, pauvre en fruits, mode de vie stressant, absence de pratique sportive, surpoids, consommation d’alcool, de tabac.
Les symptômes les plus courants sont :
Si l’hypertension artérielle n’est pas traitée, les risques de complications sont multiples et peuvent s’avérer fatals. Il est essentiel de contrôler régulièrement l’HTA et de régler les causes de son apparition.
Maladies dont la cause est organique
Maladies dont la cause est psychologique
Maladies dont la cause est cognitive
Parmi les maladies chroniques, certaines sont transmissibles ; il s’agit du VIH/sida, des hépatites, de la maladie de Lyme, de la tuberculose…
Apprendre qu’on souffre d’une maladie chronique est un véritable choc. Il y a un avant et un après annonce de la pathologie.
Le premier travail, et pas des moindres, consiste à accepter sa situation. Comment envisager de repenser sa vie au quotidien si on refuse d’admettre qu’on est malade ? Et des choses à repenser, il y en aura un grand nombre : pas facile de trouver ses marques par exemple au sein du couple, de la famille proche ou plus éloignée ; de maintenir le lien avec les amis, les connaissances ; de poursuivre une activité professionnelle. Si la maladie chronique est une maladie qui dure dans le temps, l’acceptation et l’adaptation prennent également du temps.
Le rôle que vont jouer le médecin traitant, le spécialiste, l’équipe soignante… sera fondamental. Il n’est pas toujours facile, en effet, de comprendre une personne qui souffre, d’avoir les mots justes pour ne pas la blesser, la secouer ou la dévaloriser. Les professionnels de santé font un travail remarquable en ce sens auprès de leurs patients.
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